L'église actuelle est, dans ses éléments les plus anciens, une survivance du prieuré bénédictin, le Prieuré de Saint Etienne. Édifié au XIIè siècle par les moines de Marmoutier, ce prieuré nous a laissé en souvenir le portail ouest de l'église. De style romain, ce portail impressionne par sa sobriété.
Le clocher, de style normand, date des XIVè-XVè siècles. Son toit, dit "à bâtière" (2 pentes), rappelle le style du clocher de Sainte-Mère-Eglise. Le pignon sud, avec son portail cintré,...
L'église actuelle est, dans ses éléments les plus anciens, une survivance du prieuré bénédictin, le Prieuré de Saint Etienne. Édifié au XIIè siècle par les moines de Marmoutier, ce prieuré nous a laissé en souvenir le portail ouest de l'église. De style romain, ce portail impressionne par sa sobriété.
Le clocher, de style normand, date des XIVè-XVè siècles. Son toit, dit "à bâtière" (2 pentes), rappelle le style du clocher de Sainte-Mère-Eglise. Le pignon sud, avec son portail cintré, ainsi que le côté sud de la nef datent du XVIè siècle.
A l'intérieur de l'église se trouvent quelques vitraux rares.
L'un d'entre eux retrace l'histoire de la fondation de Jugon. On y voit Olivier de Dinan faisant appel aux moines de Marmoutier, la ville médiévale ainsi que son château. Le vitrail d'à côté rend hommage aux Jugonnais disparus lors de la Première Guerre Mondiale. Les noms et photos des disparus illustrent ce vitrail.
Vitrail des médaillons : un vitrail quasi unique en France représente les soldats morts lors de la guerre 14-18. On trouve dans les médaillons des jugonnais décédés pendant la première gueurre mondiale. Sur ce vitrail ne se trouve pas tous les jugonnais, mais seulement ceux où les familles ont décidé de créer le vitrail.
Vitrail sur l’histoire de Jugon. Rappel : au XIIème s. Olivier de Dinan, nouveau seigneur de la place, fait don aux moines de Marmoutier d’un emplacement pour l’édification d’un prieuré et d’un bourg.
Le vitrail est en trois parties :
- En haut la vierge et l’enfant Jésus sous une voûte de lys blancs, semble veiller sur la cité
- Dans la partie centrale le château sur sa motte domine le grand étang, les maisons du village ainsi que le prieuré (à droite). Les tons très colorés : bleu, mauve, jaune, vert ; en font un lieu enchanté.
- La partie basse du vitrail fait apparaître les moines bâtisseurs, avec la protection des chevaliers en arrière-plan.
Revenons à la partie haute du vitrail où figure la devise de Jugon, à côté des armes de la cité : en voici une illustration. Charles V, roi de France, profitant de circonstances favorables, essaya au XIVème siècle d’annexer le duché de Bretagne. Il fit appel à un chevalier valeureux du pays (né à 15km d’ici) : Bertrand du Guesclin.
Celui-ci projeta de conquérir en premier la place de Jugon, déclarant au duc de Bourbon « Je l’affirme, il y a un châtel, l’un des beaux et forts qui soient en le duché de Bretagne et l’appelle-t-on Jugon ; et s’il peut être pris, le duc aura fait une grande perte, car on dit en proverbe parmi Bretagne : Qui à Bretagne sans Jugon a chape sans chaperon. »