Les demeures parlementaires du Pays de Moncontour

Les Demeures Parlementaires du Pays de Moncontour

Organes de la justice royale française en province, les 12 parlements ont été créés au XVIe siècle. Le Parlement de Rennes, institué en 1555, est composé de 16 bretons, 16 non-bretons et d’un président non-breton. Quand ils ne siègeaient pas à Rennes, les nobles bretons faisaient construire de splendides demeures à la hauteur de leur pouvoir.

Les parlementaires bretons étaient issus de la noblesse et riches en seigneuries et terres : les demeures situées autour de Moncontour témoignent de l’importance de ceux qui les ont fait construire, à l’échelle de la Bretagne. Aujourd'hui, ces châteaux et leurs parcs, préservés, ouvrent leurs portes à plusieurs reprises dans l’année. Vous y découvrirez des demeures meublées et des jardins entretenus avec passion par leurs propriétaires. Ne manquez pas cette plongée dans l'histoire bretonne !

Château de Catuelan à Quessoy ©Thérèse Gaigé

Château de Catuelan à Hénon

Le lieu s’appelait à l'origine "Coëtulan", signifiant bois du haut. Cette demeure, propriété d'un premier président du Parlement de Bretagne, fut construite au début du XVIIIe siècle, elle possède un parc en terrasses, typique des jardins à la française, simplifié au XXe siècle. Le domaine bénéficie de plus d'une vue panoramique exceptionnelle. Sa position dominante et stratégique en font tout son intérêt. Pour y accéder, il faut franchir successivement une grille en fer forgé, des douves empierrées et un portique monumental. Les vastes communs furent construits à proximité du château à la même période que la demeure elle-même.

Le château se visite durant certains événements ponctuels.

Château de la Touche-Trébry

Niché dans un paysage de collines, entouré de rivières et de lacs, ce château fut construit à partir de 1579, et servait de résidence au Comte Christophe de la Roche, Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel et parlementaire de Bretagne.

Cet ensemble, relativement bien conservé, offre une remarquable cohérence stylistique de la Renaissance italienne avec ses douves, son chemin de rondes couronné de mâchicoulis, sa cour d'honneur carrée, ses tours circulaires coiffées des coupoles d'ardoises. Laissez-vous séduire par les allées plantées d'arbustes, le parc, le jardin exotique, pour une promenade de reconnaissance.

Le château se visite durant certains événements ponctuels.

Château de la Houssaye à Quessoy

Château de la Houssaye à Quessoy

Ce château fut édifié vers 1750. Le colombier, la chapelle et l'ancien manoir réutilisé comme bâtiment agricole témoignent de l'existence d'un château antérieur. A l'intérieur, deux salons possèdent un décor de boiseries. Une salle à manger est décorée de lambris à moulures courbes et d'une cheminée en bois. Le château se trouve dans un beau parc recomposé au début du XXe siècle, comprenant une perspective, un jardin à la française, un potager et un ancien verger. Le colombier, du XVIIIe siècle, près du château, est un bâtiment circulaire couvert de pierres de taille montées en encorbellement.

Le château est ouvert au public pendant l'été et durant certains événements ponctuels.

Château du Colombier à Hénon

La bâtisse fut fondée vers 1450 par la famille Visdeloup de Bédée, jadis une des plus importantes famille de Bretagne.
Elle possède une tourelle d’angle remarquable de la même époque. Le parc était un parc à la française à l’origine avant d'être réaménagé à la fin du XVIIIe siècle en parc à l’anglaise. Le château devient ensuite la propriété du Comte Olivier de Lorgevil et est dans cette famille depuis 5 siècles. Les propriétaires actuels s’efforcent de donner au parc et aux jardins leur aspect d’origine par de nouvelles plantations.

Son parc est accessible toute l'année sur rendez-vous et lors de diverses animations : Neurodon, Journées des Parcs et Jardins, Journées du patrimoine...

Château et Parc de Bogard ©Lionel Dunet

Château de Bogard à Quessoy

Le château date des XVIe et XVIIIe siècles. Mentionné dès le XIIIe siècle, il fut remis au goût du jour en 1785 par A. Guibert et S. Guignette, architectes et "décorateurs" pour la famille de La Noue. Les dépendances très vastes, dénommées "Orangerie" forment une cour carrée agrémentée de haies de charmes taillés façon topiaire et datent du XVIIe et XIXe siècles. Le parc composite d'inspiration maçonnique et des "Lumières" est agrémenté de statues.

Les parcs et jardins se visitent en juillet-août-septembre les mardis, mercredis et jeudis matin. Le château se visite toute l'année pour les groupes sur rendez-vous.

Manoir de la Roche Rousse

L’origine du nom Roche Rousse proviendrait de la présence d’un menhir en ce lieu, de couleur rougeâtre et en forme de crapaud, qui fut malheureusement dynamité après la Seconde guerre mondiale.

Le Manoir de La Rocherousse ne se visite pas.