C’est l’automne et c’est aussi la pleine saison des champignons ! Quelles variétés trouve-t’on dans nos bois, que ramasser et comment ? C’est ce que je suis partie découvrir avec Yann, animateur environnement dans l’association Cap Découverte, au Bois de Plédran.
Une bonne identification
Lors de mes balades en forêt, je suis toujours très intriguée par tous les champignons que l’on y trouve. Totalement inexpérimentée j’ai décidé, pour ma première séance de cueillette, de me faire accompagner de Yann, afin d’acquérir les bonnes bases pour reconnaître et ramasser les espèces comestibles. Équipés de bonnes chaussures pour arpenter les sous-bois, d’un panier (et non de sac en plastique pour éviter les contacts entre espèces) et d’un couteau, nous voilà partis à la recherche des précieux petits fonges à déguster.
Avant de commencer, Yann m’explique que sur les 3000 champignons recensés en France, une centaine seulement est comestible et facilement identifiable : la chanterelle, le pied-de-mouton, la grande coulemelle, le bolet, la girolle, le rosé des prés, la trompette de la mort, la morille, le cèpe… et leurs différentes variétés. Par précaution, il recommande de les cuire avant de les déguster, sauf si l’on est sûr de soi. D’où l’importance de bien identifier ce que l’on ramasse avant de le consommer car il faut bien garder en tête que nombre de champignons sont toxiques voire mortels !
Quelques types de champignons
Trouver le bon coin
Rapidement, nous tombons sur un cèpe de Bordeaux, reconnaissable à son pied trapu, à son chapeau brun en surface et composé de petits tubes sous le dessous. Yann utilise son couteau pour le prélever et le coupe au ras du sol. Il procède ainsi pour permettre à l’espèce de se reproduire pour l’année suivante. Mais pour une novice comme moi, il incite en revanche de prendre la totalité du champignon afin de pouvoir l’identifier au mieux, en présence de toutes ses caractéristiques. Bien sûr, un champignon se reconnait à son aspect physique, son odeur et sa saveur mais il faut aussi faire attention au lieu de pousse, qui détermine la présence de certaines variétés.
Et c’est le cas des chanterelles, au pied des résineux, sous lesquels elles forment de grandes nappes jaunes. Elles sont encore trop petites pour être ramassées, mais je garde dans un coin de ma tête cet endroit prolifique pour une prochaine fois ! Sur notre chemin, nous trouvons également un pied-de-mouton, qui se reconnait à la présence de petites aiguilles sous son chapeau, et d’autres bolets qui tentaient pourtant de se faire très discrets dans les feuillages.
La balade se termine et je sais désormais reconnaître quelques espèces que je pourrai revenir cueillir moi-même avec un peu plus de sérénité. Néanmoins, mon guide insiste bien sur la nécessité de rester vigilant et dans le doute, de ne pas ramasser car certaines espèces toxiques aiment se faire passer pour des comestibles. L’idéal est se faire bien accompagner par des spécialistes, car pour chasser les champignons, il faut ouvrir l’œil et le bon !